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Critique Film : Mission Impossible / Rogue Nation, Cruise The Last Action Hero !!!

CruiseMcQuarrie Sign

 

Eh bien ça y est, le voilà notre film d’action de l’année !

Presque 20 ans après la sortie du 1er volet, Tom « last action hero » Cruise revient mettre tout le monde d’accord, dans ce 5ème opus de Mission : Impossible, sous-intitulé Rogue Nation.

Un peu comme l’année dernière avec ce petit chef d’œuvre de SF qu’était Edge of Tomorrow, le Tom Cruise cuvée 2015, nous refait le coup d’une arrivée en salles plutôt discrète, pour un résultat à l’écran qui casse de nouveau la baraque !!

MI rogue nation posterUn film d’action avec Tom Cruise c’est un peu l’ultime promesse de cascades à l’ancienne, accomplies par l’acteur himself, le tout enrobé dans une histoire bien WTF, marque de fabrique des best action movies.

Accompagné du scénariste/réalisateur Christopher McQuarrie, ce nouveau film marque la 4ème collaboration entre les deux comparses depuis 2008, après Valkyrie (scénario), Jack Reacher (scénar+réal) et Edge of Tomorrow (scénario). Le succès publique et critique de ce nouveau Mission : Impossible, sonne par ailleurs, un peu comme la revanche de McQuarrie en tant que réalisateur. Propulsé scénariste de génie à la sortie de The Usual Suspects en 1995, il décide de confirmer l’essaie en 2000 en passant cette fois à la réalisation. Film qu’il serait grand temps de réévaluer comme le classic qu’il aurait dû être dès sa sortie, The Way of the Gun sera injustement sous-estimé à l’époque et vaudra un silence radio de 8 ans à son talentueux auteur.

 

Mais sans plus attendre, passons maintenant à tout ce qui fait le sel de cet exceptionnel dernier volet, tout en revenant sur les grandes prouesses accomplies tout au long de la franchise.

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M:I 3

L’un des intérêts majeurs de la saga Mission : Impossible, c’est que chaque nouvel opus à sa propre identité. Ainsi les épisodes se suivent, mais ne se ressemblent pas. Un pari plutôt culotté qui a bien failli avoir raison de la franchise à ses débuts, tant le 1er et 2nd volet sont aux antipodes l’un de l’autre. Si l’on doit à Brian De Palma l’exploit d’avoir réussi à transposer avec génie et brio, deux grandes séries télé sur grand écran (le chef d’œuvre The Untouchables c’était déjà lui), on pourrait néanmoins également remercier à postériori John Woo & Tom Cruise, pour avoir orchestré ce virage à 360° dès le 2nd métrage, tant cet épisode a permis à la franchise de se libérer du carcan d’un éventuel cahier des charges à suivre (même s’il y en a quand même un), qui aurait trop vite renfermé la saga sur elle-même à l’instar des James Bond (malgré leurs qualités). La stabilité du dosage entre phases d’infiltation et scènes d’action, c’est avec son troisième volet que la saga va trouver son équilibre. JJ Abrams arrive aux commandes, il s’agit alors de sa première réalisation cinématographique, après les succès télévisuels des séries Alias et Lost. Résultat, une encore nouvelle approche de la franchise, un très bon bad guy (le regretté Philip Seymour Hoffman) et certainement à mon sens le volet le plus important de la saga, qui reste en tout cas à mes yeux le meilleur opus, juste derrière ce dernier Rogue Nation. JJ Abrams restera d’ailleurs producteur des 2 volets suivants…épisodes qui déclineront chacun à leur sauce la recette initiée par le futur réalisateur de Star Wars. Si Brad Bird laissera son empreinte en donnant une véritable identité à l’équipe formée autour de l’agent Ethan Hunt, McQuarrie apporte à son tour aujourd’hui sa pierre à l’édifice de la saga, avec la création d’un alter égo féminin au perso de Cruise, en la personne de l’actrice suédoise Rebecca Ferguson.

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Rebecca Ferguson

C’est bien simple, mise à part la scène d’ouverture, elle est de toutes les scènes d’actions… A l’instar d’Emily Blunt l’an passé dans Edge of Tomorrow, Tom Cruise est une nouvelle fois mis en tandem aux côtés d’une femme forte (alliée ou ennemie ? vous le découvrirez dans le film), et là encore, les deux personnages coexistent avec un équilibre des plus parfaits, se partageant chacun simultanément, les nombreux morceaux de bravoure du film. En repensant d’ailleurs à son excellent duo avec Cameron Diaz dans la comédie d’action Knight and Day, il est assez amusant de constater que le film de James Mangold, préfigurait déjà à sa façon, les futurs tandems d’action emblématiques de la carrière de Cruise, qui s’y auto-parodiait avec beaucoup d’humour. Qui plus est, Emily Blunt & Rebecca Ferguson se partageront prochainement la tête d’affiche du thriller The Girl on the Train, prévu pour 2016.  En tout cas, ce petit côté Girls with Guns (toutes proportions gardées) qui souffle depuis quelques temps sur Hollywood, est des plus appréciables. Quant à notre cher Tom, il a beau continuer de prendre de l’âge, c’est toujours une sacrée carcasse (il est même beaucoup plus balèze qu’avant je trouve) et est encore bien loin d’être trop vieux pour ces conneries. En ce qui concerne le reste de l’équipe, si elle n’a pas une place aussi importante que dans Ghost Protocol, mis à part Simon Pegg propulsé sidekick de Cruise dans cet épisode (donnant lieu à quelques touches d’humour façon buddy movie des plus agréables), il est appréciable de voir revenir certains protagonistes des précédents volets, tels que Ving Rhames ou Jeremy Renner.

 

Go Rogue !! Go Tom !! Go, Go !!

Je vous parlais un peu plus haut du petit côté Girls with Guns du métrage, mais il est loin d’être le seul à nous ramener à une certaine imagerie HK des 80’s/90’s. En effet, parmi les grands moments de cinéma qui échelonnent le film, se trouve cette scène d’action hallucinante à l’opéra de Vienne, qui n’est ni plus ni moins qu’une véritable tuerie visuelle, à la maîtrise et virtuosité de mise en scène à couper le souffle. Ce n’est peut-être pas la scène la plus spectaculaire du film (qui est loin d’en être avare aussi), mais de l’enchaînement de son montage à l’audace de ses prises de vue, cela en fait peut-être (ou plutôt pour sûr), la plus belle séquence de toute la saga.

Avec un tel déferlement d’action non-stop sur plus de 2h, doublé d’un scénario qui tient parfaitement la route sans pour autant noyer son spectateur, la franchise conserve d’épisode en épisode, le meilleur de tout ce qui a fait son succès, tout en se démarquant de son prédécesseur, confirmant ainsi son statut de valeur sûre du cinéma d’action. En affirmant sa volonté de continuer de proposer des scènes d’actions à l’ancienne, en combinant habilement cascades et effets pyrotechniques avec peu d’ajouts numériques (gage ultime d’un cinéma d’action de qualité 8-)), Mission : Impossible fait partie des rares sagas (et est peut-être bien l’unique saga moderne) à maintenir son niveau d’excellence sur la durée, un exploit assez unique qui méritait amplement d’être souligné.

C’est bien simple, après un tel spectacle, la première chose qu’on a envie de se dire en sortant de la salle pour enfourcher sa bécane, c’est : vivement le 6 !!! (Tony Scott, you miss us :-(…)

PS : La BO du film signé Joe Kraemer est elle aussi de très bonne facture et la nouvelle variation du thème principal de la saga est tout simplement excellente.

 

Merci de m’avoir lu,

En espérant vous avoir donné envie de découvrir, ce nouveau volet de la saga des  « heroïc action Cruise movies » !

Sayonara, Bye bye !!