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Mission : Impossible II (碟中谍2), Ballet on Fire !!!

Avec la sortie l’an prochain de Top Gun : Maverick, suite de Top Gun qui prendra place 34 ans après le 1er volet, j’ai eu comme une envie de remonter le temps en l’année 2000, lorsque la 1ère suite à la saga Mission : Impossible (qui comptera d’ici 2022, 8 volets) sortit sur grand écran.

Alors pourquoi ce parallèle soudain entre ces deux suites d’actions clés dans la carrière de l’inarrêtable Tom Cruise ?… Eh bien tout simplement parce que toutes deux auraient très bien pu être réalisées par nul autre que Tony Scott. Si pour la suite de Top Gun cela ne fait effectivement aucun doute, puisque si sa brutale disparition n’était pas survenue le film serait déjà  sorti grâce à lui depuis bien longtemps. Quant à Mission : Impossible II, si à ma connaissance aucune source laisse à penser qu’il ait pu être envisagé à la réalisation, de nombreux éléments liés au métrage font échos à son cinéma. Pour commencer, le staff, Jeffrey L.Kimball directeur de la photographie sur Top Gun, Beverly Hills Cop II, Revenge et True Romance, Robert Towne, scénariste du 1er M:I mais surtout du vrombissant Days of Thunder de Scott, sans oublier Hans Zimmer à la zik, comme sur Days of Thunder et True Romance. Tout ceci sans compter le fait que Tony Scott a toujours été un grand amateur d’escalade et aurait sans aucun doute validé la scène de varap’ les yeux fermés. Ajouté à cela le déluge d’actions, les prouesses pyrotechniques, la romance impossible etc… et vous obtenez là tout un cocktail qui aurait parfaitement pu sied au CV de ce cher Tony.

La réalité en fut évidemment toute autre et le film est incontestablement une oeuvre de maître John Woo, colombes, ralentis, romantisme, gunfights (ou cabriolets) filmés comme des ballets, tout est là également, mais avouez qu’il y a tout de même une bonne dose du cinéma de Scott dans ce métrage-ci.

Alors que vaut-il aujourd’hui ce 2nd volet des aventures de l’agent Ethan Hunt ? Eh bien, en plus d’être peut-être le plus marginal de la série, je suis pas loin de penser que c’est le meilleur de toute la saga, non en fait c’est exactement ce que je pense actuellement (suffit juste de penser au combat final sur fond de percu, pour m’en convaincre) . Si je garde toujours une affectation particulière pour le troisième volet et que le tandem Cruise/McQuarrie fonctionne du tonnerre sur les volets Rogue Nation (cf ma chronique d’il y a 4 ans) et Fallout, je m’aperçois que celui que j’ai le plus souvent envie de revoir, ou même simplement de laisser tourner en fond sur mon projo, c’est bien ce Mission : Impossible II.

C’est marrant de voir parfois, comment les goûts peuvent évoluer, ou changer, au fil des années…Ainsi je pourrais dire qu’ado, c’est vraiment le troisième volet qui était de loin mon favori, alors que les deux premiers me laissaient indifférents…10 ans plus tard, c’est le cinquième qui prit momentanément cette place et à présent, un retour en arrière s’est opéré, avec une réhabilitation progressive du 2nd volet, jusqu’à devenir mon actuel préféré.
Bien sûr, cela n’engage que moi, et mon affection pour le cinéma de Hong Kong, joue assurément pour beaucoup dans mon appréciation…mais la constatation est là et quelque part, c’est assez amusant de le notifier. Le plus fort étant, que le volet en question, était de loin, celui que j’appréciais le moins à sa sortie. Comme quoi…

Autre ressenti, j’apprécie également la petite vibe Metal Gear Solid qui se dégage du passage dans la tour…Le costume de Hunt, l’esthétique ambiante, le côté infiltration etc… Est-ce qu’il y a là une réelle inspiration ?…Bien que je pense simplement que ce sont les codes de ce type d’histoires qui s’y prêtent naturellement. Enfin, réciproquement, le personnage de Raiden a, à son tour, quelques airs de Ethan Hunt, dans le MGS 2nd volet.

A noter également que Chow Yun-Fat fut un temps envisagé à l’époque dans le rôle du méchant, mais préféra finalement voler vers les bambouseraies de Crouching Tiger, Hidden Dragon. Le scénario aurait certainement très différent, mais avouez qu’imaginer un instant un tel face à face, ça fait rêver.

Les meilleurs plaisirs étant souvent les plus simples, ce M:I 2 constitue un excellent divertissement d’actions à redécouvrir sans prises de têtes, ou à revoir une énième fois, jusqu’à s’en griller les rétines…Histoire de patienter jusqu’aux nouvelles pirouettes de ce cher Maverick, qu’on attend de pied ferme pour l’an prochain.

Sayonara, Bye bye !!